Pêle-mêle d’infos…

Ma chérie Je relis mon dernier message et me surprends à redécouvrir des choses que j’avais oubliées. Le temps passe si vite et tu crées tant de nouveaux souvenirs, de nouveaux sentiments en moi que je laisse de côté le mauvais au profit du bon. Ta préférence a disparu pour mon plus grand bonheur et…


Ma chérie
Je relis mon dernier message et me surprends à redécouvrir des choses que j’avais oubliées. Le temps passe si vite et tu crées tant de nouveaux souvenirs, de nouveaux sentiments en moi que je laisse de côté le mauvais au profit du bon.
Ta préférence a disparu pour mon plus grand bonheur et je suis de retour dans ton cœur. Ta tata Emilie m’a aidé à mieux comprendre ce qu’il pouvait se passer dans ta tête. Elle a mis à jour une raison plus que valable : ton amour démentiel pour papa Fred a coïncidé presque jour pour jour avec ton entrée en crèche. Emilie pense que tu as souffert de cette étape et cru que je t’avais abandonnée. Tu m’aurais donc puni en me faisant la tête. Je ne sais pas si c’est vrai. Nous ne le saurons jamais et tant mieux. Du moment que tu m’aimes et me le montres à nouveau, tout me va.
Oh oui, tu m’aimes. Autant que je t’aime même si cela me paraît difficile. Je ne sais quoi te dire aujourd’hui, j’ai tant de choses en tête et mon cœur déborde. Tu dors bien sagement, papa Fred & Calie aussi. Je suis le seul éveillé et j’avais envie d’être avec toi. Alors plutôt que de risquer de te réveiller en venant te regarder dormir, je préfère te rejoindre par des mots.
Je suis si fier de toi. Tu as traversé moult maladies et douleurs ces derniers mois à cause de microbes et tu as été très forte. Tu te plains peu, ton pédiatre (un homme formidable ce Dr Viguier. J’imagine déjà le moment où il faudra lui dire au revoir et mon cœur se serre. Il aura pris si bien soin de toi. Il t’apprécie beaucoup et me montre que je m’en sors bien) le reconnaît. Il t’a vue souvent, il faut dire et tu te méfies de plus en plus de lui, hurlant dès que tu croises son visage souriant. Je suis fier donc car tu es courageuse et vaillante. Malgré les maux, tu gardes ton sourire et sèches rapidement tes larmes. Jusqu’à la maladie suivante… Nous sommes très fatigués, mais si heureux.
Tu es une vraie bavarde, ma douce et chaque mot venant de toi me fait chavirer le cœur. Je rentre et tu me lances des « Papa ! » qui ne peuvent que me rendre le sourire après une journée difficile. Ton autre mot fétiche est « Calie ». Tu l’aimes ta Calie. Presque un peu trop parfois… Je crois que Calie t’aime aussi tant elle supporte tes attaques câlines de bonne grâce. Mais la pauvre semble sur les rotules car tu la réclames sans arrêt. Même quand elle est à 2 mètres de toi, tu hurles son nom pour bien nous/lui montrer que tu l’as vue. Calie dort dans son panier et tu lui apportes ton doudou, tes jouets, vas lui faire quelques caresses. Tu es douce avec elle. Il n’y a qu’une fois où tu lui as donné une tape. Tu as été punie au coin comme il se doit pour t’apprendre à la respecter et ne pas gâcher la belle relation que vous avez toutes les deux. Calie vient toujours te dire bonjour à notre retour de la crèche et d’un commun accord s’ensuit un instant de câlin. C’est adorable. Un véritable cadeau d’avoir un chat si tendre et une petite fille si respectueuse et calme.
Tu maîtrises une bonne vingtaine de mots maintenant et seulement deux en anglais (« baby » et « shoe »). Mais c’est un peu de la triche car je t’ai appris « Papa », « Doudou », « Mamie », « Papy », « Tatie », « Calie », « Tata », « Maman »… Donc on voit peut ton côté bilingue. Sauf quand je te demande quelque chose car là, tu fais toujours ce que je te dis. Tout le monde reste sur les fesses quand je te susurre « Give a kiss » ou bien encore « Put it back on the table ». Dans un peu plus d’un mois, tu seras dans les bras de ta maman et nous verrons si mon anglais aura été suffisant pour que tu la comprennes.
J’ai hâte de ce moment. Ta maman me manque tant. Je sais qu’elle traverse des moments difficiles avec ton oncle Shaun et que ta frimousse sera un merveilleux réconfort. Réagiras-tu aussi bien en la voyant que la dernière fois où tu t’étais blottie contre elle ? Je l’espère… Tu commences à faire ta timide parfois donc je crains ton envie de te cacher contre notre épaule. Ce ne serait pas de ta faute, bien sûr, mais cela pourrait causer de la peine à ta maman. Elle t’aime toujours autant et si elle prend moins de nouvelles à cause de sa vie tumultueuse depuis quelques semaines, je sais que ta place dans son cœur est toujours là et qu’il ne se passe pas un jour sans que tu demeures dans ses pensées.
Ta maman continue de dire qu’elle est fière de nous, de notre façon de te faire grandir, de t’accompagner, de t’éduquer… Je ne sais pas. Je suis encore bien insatisfait. Pas de toi, mais de ma façon d’être père. Je suis moins bon que je ne le pensai, je me déçois beaucoup. Tout le monde me dit que je ne peux pas en faire plus, que je suis un bon papa, mais j’ai l’impression de n’être pas assez, enfin trop… Bref, pas comme j’aurais aimé l’être. Tu me montres que ça va. Tu as l’air pleinement épanoui, bien dans tes baskets, sociable, joyeuse… Je me rassure toujours en te voyant être. Tu es un rayon de soleil contre lequel j’aime me réchauffer.
Je commence à mal vivre mon inactivité. J’ai mis ma vie professionnelle entre parenthèses (sans aucun regret !) pour m’occuper pleinement de toi, mais voilà 3 mois que tu restes en crèche et que je cherche du travail. Mais rien ne vient… Je tourne en rond et ça ne me fait pas de bien. J’ai envie de retrouver ma vie d’adulte, d’être autre chose que ton papa, le compagnon de ton papa Fred, le père de Calie… tout du moins pendant quelques heures par jour, redevenir moi en tant que personne.
Tu fêteras tes 18 mois demain. Le temps file si vite… Voilà donc 1 an et demi que tu arrivais dans nos vies, chamboulant tout, apportant avec toi tant de joies et de fraîcheur. Tu auras donc finalement marché à presque 18 mois puisque tu as décidé de te lancer il y a 5 jours. La fête des mamies le mois dernier avait provoqué ta première tentative et j’ai cru que c’était bon. Tu avais rejoint ta tata Nathalie vers le carrousel de notre parc habituel, faisant 8 jolis pas. Mais le lendemain, tu avais refusé obstinément de recommencer. Je pense que tu as chuté à la crèche et as pris peur. Il t’aura fallu un mois pour oser à nouveau. Et encore, ce n’est pas tout à fait gagné puisque tu aimes toujours te tenir à quelque chose. La mobilité n’aura jamais été ton truc : tu t’es assise tard, a rampé très tard (bien après ton entrée à la crèche)… la marche suit la même logique. Tu es, en revanche, très en avance côté parole et c’est très bien comme ça. T’entendre dire « Erci » pour « merci » (tu es très polie), réclamer ta tétine, scander « Tatie » pour ta tatie Riana à tout bout de champ… cela me réjouit à chaque fois. Mais bon, il est temps pour toi de devenir indépendante, au parc notamment, et de courir vers le toboggan qui te tente !
Il est temps pour moi d’aller reprendre des forces en me couchant. J’ai encore relu l’histoire de ta naissance et d’autres messages… C’est pareil avec tes photos. Une fois lancé, j’ai du mal à m’arrêter !
Je t’aime ma Mathilde. Ma fille.
Ton papa Julien


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