Si mon dernier petit mot était très triste, celui-ci sera sans aucun doute le plus joyeux de tous car je viens t’annoncer ta venue. Oui, ta maman Re est enceinte de toi depuis aujourd’hui 4 mois et 1 jour !
C’est le 5 février dernier que tu as été conçu, jour symbolique puisqu’à cette date, ta mamie Chantal fêtait ses 60 ans. Ton papa Fred et moi sommes partis aux Etats-Unis sans rien dire à la majorité de nos proches. Seuls quelques-uns ont eu droit à d’énormes mensonges, racontant à tata Nathalie, par exemple, que je partais en thalassothérapie à Saint-Mâlo. Hormis ta tata Riana qui savait que nous partions pour cause de catsitting (il nous fallait lui expliquer notre départ pour la convaincre de garder Calie), nous sommes restés particulièrement discrets.
Les jours ont passé et ni ton papa Fred ni moi-même n’avons cru un seul instant que l’issue serait aussi belle. Nous nous préparions en effet à ce qu’une fausse couche se produise ou que l’insémination n’ait tout simplement pas fonctionné. Ta maman Re nous avait dit qu’elle avait connu des saignements qui ressemblaient étrangement à ses règles, notre espoir était donc quasiment inexistant. Est-ce cette absence de pression de notre part qui t’a donné envie de venir vers nous ? Je ne sais pas, mais je t’en remercie.
J’étais tranquillement installé sur notre lit un dimanche midi ensoleillé en train de caresser Calie tout en écoutant de la musique quand la fantastique nouvelle est arrivée. J’entendais nos voisins qui mettaient la table avec leurs enfants et me disais que bientôt notre vie serait différente, que nous devrions manger à des heures fixes, que tu aiderais à poser les assiettes, à amener le pain… J’étais un peu triste quand le téléphone a sonné et que ton papa Fred a répondu. Il m’a rejoint sur le lit pour écouter ta maman Re nous dire : « J’ai fait deux tests de grossesse la semaine dernière qui étaient négatifs. Je viens d’en faire trois qui sont positifs, je suis enceinte ! ». Je n’ai pas entendu ces mots, ton papa Fred tenait le combiné, mais j’ai vu son visage changer, ses yeux s’agrandir face à la surprise. Re avait l’air heureux, elle riait sans cesse, nous a dit qu’elle se sentait très bien, qu’elle avait déjà des envies comme celle de manger des chips au vinaigre le matin et des cornichons (elle en a avalé deux bocaux en deux jours…). C’était très drôle. Une fois le téléphone raccroché, nous avons eu du mal à réaliser et c’est seulement en nous baladant que nous avons pris conscience que notre vie allait changer et avait même déjà changé. Nous n’étions plus deux dans un couple, nous étions une famille. Le 24 février a sans aucun doute été l’une des journées les plus chargées d’émotion depuis le début de notre route vers toi.
Nous nous étions promis de ne rien dire à notre entourage avant le cap des trois mois passés et c’est ce que nous avons fait… ou presque. Ta tata Audrey l’a su avant tout le monde car j’ai craqué. Ta maman Re a connu plusieurs saignements au fil des jours qui ont suivi son annonce. Nous avons rapidement cru que tu n’étais plus là et c’est seulement au bout d’une dizaine de jours que Re a pu aller chez le médecin pour être certaine que tout allait bien. Nous étions à Rome, ta tata Audrey et moi, quand ton papa Fred m’a appelé pour me donner les résultats de ces examens. J’ai passé mes journées à attendre cet appel, ce qui, comme tu le sais aujourd’hui, n’est réellement pas mon habitude ! Du coup, Audrey a compris que quelque chose d’important se tramait et quand j’ai su que tout allait bien, je n’ai pas pu lui cacher mon émotion. Je ne regrette pas de m’être confié à Audrey qui a su nous épauler, partager pleinement notre joie et nous a aidés dans nos démarches notamment vis-à-vis de Calie. La petite n’aura jamais autant profité de ses tatas que depuis novembre dernier. Elle n’a pas l’air de s’en plaindre…
Tout n’a ensuite été que mensonges, tout le monde nous posant des questions, il nous a fallu noyer le poisson, faire comme si nous n’étions pas les hommes les plus heureux de notre belle planète. Apparemment, nos subterfuges ont fonctionné car beaucoup étaient persuadés que nous avions fait une nouvelle tentative, mais étaient sûrs aussi que celle-ci avait échoué. Nous n’avons eu droit qu’à un seul « je m’en doutais » venant de nos copains Alexandra et Olivier (qui sont parents d’un petit Arthur trop mignon depuis une dizaine de jours. C’est top, vous n’aurez pas beaucoup d’écart et pourrez jouer ensemble car vous vous verrez beaucoup !).
L’heure avait sonné de faire connaissance avec toi car nous avions beau attendre et lire avec impatience les e-mails de ta maman Re, l’écouter nous dire au téléphone combien tout se passait bien… nous vivions nos paternités comme quelque chose d’abstrait. C’est le sentiment de beaucoup de papas qui apprennent une bonne nouvelle, mais qui vivent les premiers instants forts quand ils voient leur tout-petit pour la première fois. C’est sur un écran que nous avons pu observer tes talents d’équilibriste. Nous sommes partis dans le Vermont et avons vu ta frimousse le 30 avril dernier. Tu semblais très heureux (heureuse ?) et te promenait bien activement dans le ventre de ta maman. A peine l’échographie lancée que déjà Papa Fred et Re pleuraient à chaudes larmes de par l’émotion. J’avais, de mon côté, un énorme sourire aux lèvres et croyais rêver tellement ce moment était magique. Tu ressembles déjà tant à un bébé par rapport à d’autres tout-petits qui, à ton âge, ont des silhouettes difficiles à cerner… On dit que son enfant est toujours le plus beau du monde et si j’ignore combien tu le seras à ta naissance, je peux d’ores et déjà te dire que tu étais splendide pendant cette échographie. On voit tellement bien ton visage de petit bébé !
Tu as joué au/à la prude en refusant de nous montrer ton entrejambe… Du coup, nous ne savons pas si tu es un garçon ou une fille. La dame qui a réalisé l’examen a tout essayé pour te convaincre de nous le dire, mais tu as bien gardé ton secret… Nous voulons le savoir (surtout moi) pour pouvoir préparer ta venue comme il faut. On me dit « Tu n’as qu’à acheter que du blanc et faire la chambre en jaune ! ». Premièrement, je n’aime pas le jaune, deuxièmement… non non et non ! Je veux pouvoir te rêver en tant que petit garçon ou petite fille et t’acheter des vêtements, des jouets, des meubles qui ne pourront aller à personne d’autre qu’à toi. Je crois que certains de nos proches ne réalisent pas que voilà deux ans et demi que nous attendons ce moment, deux ans et demi que nous nous battons chaque jour pour que tu arrives… et ils me demandent d’attendre encore 5 mois ! Ce ne sera pas possible pour moi, j’ai trop envie de penser à toi à chaque instant. Attention, je ne dis pas que j’ai une préférence car plus les mois passent et plus je me fiche que tu soies garçon ou fille… je veux juste que tu ailles bien, c’est tout. Nous devenons papas d’ailleurs car depuis que nous connaissons cette bonne nouvelle, nous tremblons d’inquiétude vis-à-vis de toi. Je crois que ce sentiment ne disparaîtra plus jamais…
Ta maman Re, elle, ne veut pas savoir ton sexe. Elle souhaite garder la surprise pour le jour de ta naissance. Ce sera difficile de lui taire, mais nous le ferons bien entendu. Elle t’aime déjà très fort, te parle souvent. Ton oncle Shaun, son mari, t’a même trouvé un petit surnom : « The little French fries maker ». On peut traduire ceci par « le petit fabricant de frites » ce qui est très original comme surnom. Mais comme nous sommes très fiers de celui dont ton tonton Seb et ta tata Cathy nous ont affublés (« Les différents »), nous aimons beaucoup aussi le tien. Allison et Michael sont ravis et te font parfois des câlins. J’espère que tu ressens cette dose d’amour qui t’est donnée là où tu es, mais aussi celle qui vient de France car elle est également très importante.
De retour chez nous, l’heure avait sonné de partager notre joie. Riana et Stéphane ont été les premiers surpris suivis de près par tous les copains d’école de ton papa Fred puis par ton papy Pierrot et ta mamie Chantal. Quelques jours plus tard, ton papy Jean-Fa et ta mamie Odile apprenaient la nouvelle de la bouche de ta cousine Enora. Il serait trop long de tout te raconter, malheureusement, sache seulement que ta future venue a provoqué des rires, des cris, des larmes… de joie bien sûr. Je prendrai davantage de temps pour tout te dire dans le détail plus tard.
Notre vie va être bouleversée le 20 octobre prochain, jour où tu pousseras ton premier cri… Moins de 5 mois donc avant de te serrer dans nos bras. Nous préparons déjà ta venue et allons changer d’appartement le 20 juillet prochain pour reprendre celui de nos amis Valérie et Anthony qui quittent Levallois pour emménager à Rennes. Tu vas donc pousser dans la même chambre que celle qu’auront connue Titouan et Maëlle. C’est ton papa Fred qui a tout fait pour nous trouver ce petit coin de paradis. J’ai hâte d’y être !
Je vais devoir te quitter sur ces bonnes pensées. Il ne me reste qu’à ajouter à ce petit mot une photo de toi, la toute première et sans doute la plus belle de ce blog… en tout cas dans mon cœur.
Je t’embrasse petit ange, prends bien soin de toi et de ta maman Re,
Ton papa Julien qui t’aime
Beaucoup de choses à te dire petit bébé.
Si mon dernier petit mot était très triste, celui-ci sera sans aucun doute le plus joyeux de tous car je viens t’annoncer ta venue. Oui, ta maman Re est enceinte de toi depuis aujourd’hui 4 mois et 1 jour !C’est le 5 février dernier que tu as été conçu, jour symbolique puisqu’à cette date, ta…
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