Quelques annonces…

Cher petit bébé,Les jours passent et notre rythme retrouve un peu de calme… Les moments festifs sont derrière nous. Enfin ceux qui te concernent directement car voilà tous nos proches au courant de la fantastique nouvelle et les verres de champagne commencent à se faire plus rares, ce qui n’est pas pour me déplaire, mon…


Cher petit bébé,
Les jours passent et notre rythme retrouve un peu de calme… Les moments festifs sont derrière nous. Enfin ceux qui te concernent directement car voilà tous nos proches au courant de la fantastique nouvelle et les verres de champagne commencent à se faire plus rares, ce qui n’est pas pour me déplaire, mon foie me remerciant !
Il est temps de te raconter quelques annonces pour tu apprennes les réactions de ceux qui t’aiment. Nous allons donc suivre l’ordre logique des choses :
Meta et Christophe ont été les premiers à apprendre ta venue, à peine 5 minutes après le coup de fil de ta maman Re. Notre aventure vers toi nous aura permis de nous « rencontrer », Meta, Christophe et nous. Jamais nous n’avions partagé un moment tous les 4 avant un brunch en mars 2007. Nous avions été invités à Courbevoie, au moment même où nous apportions la touche finale à notre dossier, celui qui arriverait quelques semaines plus tard dans les mains de Re. Au fil du repas, nous avions échangé sur notre parcours et ton papa Fred avait posé des questions, sachant que Meta et Christophe espéraient depuis longtemps une petite merveille dans leur vie. Nous avons vu leur yeux rougir et j’ai cru, l’espace d’une seconde, que nous avions commis une horrible erreur. Mais Christophe a annoncé la grossesse de Meta. Quelques mois plus tard naissait Louis avec qui tu as presque exactement 1 an d’écart. Depuis ce moment, nos liens se sont renforcés et continuent de le faire. Meta et Christophe nous ont beaucoup conseillés, ont suivi avec attention toutes nos démarches, nous ont même confié leur porte-bonheur, celui qui avait permis la naissance de Louis. Ils ont été nos porte-bonheur puisque te voilà presque parmi nous ! Ils ont tous les deux été ravis d’apprendre cette grossesse, surpris aussi et ont croisé les doigts aussi fort que nous pour que tout se déroule bien. Je suis très impressionné par leur façon de faire avec Louis. Ils sont tendres, calmes, posés, fixent des limites, ne paniquent pas… Louis les aide aussi en étant un bébé très sage. C’est une vraie source d’inspiration !
Audrey l’a appris car je n’étais pas au meilleur de ma forme, à Rome, tremblant de peur à l’idée de te perdre. Je regrette de lui avoir annoncé comme ça. La pauvre me récupère toujours dans des états de stress énorme, de chagrin, d’angoisse… Je lui impose beaucoup de choses, mais elle est toujours là. Du coup, nous n’avons pas pu fêter cette nouvelle dignement, mon inquiétude l’ayant gagnée. Tu seras le premier enfant gravitant autour d’Audrey et j’ai hâte de voir sa réaction. Nous ne l’avons encore jamais vue avec un tout-petit et si je ne doute pas de l’amour qu’elle va te porter, je redoute de la voir souffrir quand je devrais lui refuser des sorties car je serai avec toi. Notre lien est passionné et notre paternité fera changer mon style de vie, je ne pourrai plus tout le temps suivre Audrey dans ses envies de resto, de bar, de nouveaux endroits. Je m’y attends et sais que je n’irai plus pour une bonne raison (toi !), mais comment le vivra Audrey ? Je ne sais pas.
Ensuite, direction Toulouse où beaucoup de monde nous attendait. Nous sommes partis nous promener avec Seb et Alexandra avec l’idée de leur dire avant tous les autres copains. Notre relation est aussi un peu « spéciale » et nous savons combien leur parcours est difficile vers un tout-petit. Ils ont bien pris la nouvelle, sans être aux anges non plus. Nous avons compris leur réaction car après des mois d’attente, le cœur réclame son tour. Nous avons été dans la même situation, après tout.
Une grande fête était organisée par Fanny, pour son anniversaire, et Marie, pour sa crémaillère. Nos copains, Franck et Séverine, nous ont annoncé la future naissance de leur tout-petit qui devrait naître 3 semaines environ après toi. Puis Fanny et Jérôme ont fait de même avec un bébé attendu pour le mois de décembre. Nous qui pensions être les seuls à prévoir un heureux événement ! Nous avons attendu le bon moment pour distribuer nos petits chocolats bleus et roses où il était écrit « J’arrive le 20/10 ! ». Nous avons eu droit à des cris de la part d’Yveline, notamment, des bisous venant de tout le monde et même des larmes aux yeux venant de ta tata Cathy. C’était particulièrement touchant car Cathy est là depuis les débuts de notre histoire et connaît tout de notre route vers toi. Elle lit ce blog assidûment et nous soutient. Malheureusement, des bêtises nous ont éloignés depuis un an… J’ai hâte que tout redevienne comme avant et compte bien nous remettre sur les rails !
Cette soirée nous aura permis aussi de parler franchement avec certaines personnes qui ont des doutes sur notre projet, qui s’inquiètent, non pas pour nous, mais pour toi. Valérie est ainsi venue me voir et m’a posé des questions, ce que je trouve génial. Il est évident que l’on apprécie le soutien inconditionnel de la plupart de nos proches, mais je me demande parfois si tout le monde mesure bien le manque d’objectivité qui entoure notre projet. Celui-ci a des aspects choquants, principalement celui qui fera que tu ne vivras pas près de ta maman biologique, et je suis toujours étonné de voir combien les réactions sont positives. Est-ce parce que nous faisons notre maximum pour t’offrir un équilibre malgré une naissance franchement hors du commun ? Ou est-ce parce que l’on nous aime ? Je ne peux pas répondre à cette question, mais un événement me fait m’interroger…
Bref, revenons à Valérie qui a, pour la toute première fois, osé poser les questions qui lui venaient à l’esprit. Je trouve ça très sain. Voilà longtemps que nous répondons à toutes les questions hormis celles qui concernent l’identité de ton père génétique et ni ton papa Fred ni moi n’avons refusé une seule fois d’expliquer les tenants et aboutissants de ta venue au monde (ah si, une fois, mais ce n’est pas à moi de te la raconter). Je ne cherche pas à convaincre, ni à entendre que nous faisons une erreur et c’est ce que j’ai aimé dans ma conversation avec ta tata Valérie, c’est cette absence d’antagonisme, cette seule envie de comprendre pour mieux se faire une idée de l’avenir. Chacun son avis après tout, nous ne cautionnons pas forcément non plus les actes de nos proches, on ne peut donc pas attendre une attitude différente. Mais bon, nous nous intéressons toujours et essayons de mieux voir les raisons de tel ou tel choix et là, nous attendons pareil.
Je vois parfois des regards crispés, des yeux qui se baissent chez des gens de notre entourage et me dis que c’est dommage. Dommage de ne pas faire un pas vers nous pour essayer de comprendre, de s’arrêter à l’idée simpliste du « Fred et Julien vont arracher un enfant à sa mère ». Ce n’est pas le cas, nous ne sommes pas assez immondes pour faire ça. J’espère que tu en es conscient(e) aujourd’hui que tu lis ces lignes.
Revenons à des choses plus légères… La soirée toulousaine a vu le champagne couler à flots et nos têtes souffrir au réveil. Mais le sourire ne nous quittait décidément pas. Il était temps de revenir à Paris pour d’autres coupes de champagne et notamment celle qui me tenait le plus à cœur. Il était temps de consacrer mes parents en tant que futurs grands-parents. Nous avons utilisé un stratagème pour passer à l’improviste un dimanche après-midi ensoleillé et discutions tranquillement sur le balcon quand ta mamie a dit : « Nous irons voir, Cyril, en Angleterre en juillet ». J’ai demandé quand et l’on m’a répondu « Vers la fin du mois ». Il était temps de me lancer : « C’est dommage, vous allez rater votre petit-enfant. Regina et Shaun seront à Paris à ce moment-là et comme Re est enceinte, vous ne pourrez pas profiter de Bébé ». J’ai regardé les visages de mes parents, bouches bées… Ils nous ont regardés à tour de rôle avant de lancer un « C’est pas vrai ! » et de se mettre à crier, les yeux pleins de larmes. Ton papy Pierrot et ta mamie Chantal nous avaient dit juste avant cette bonne nouvelle que la vie n’était pas très belle pour eux, que le moral n’était pas au beau fixe. Je crois ne pas me tromper en affirmant que depuis quelques semaines, leur sourire est de retour ! J’étais très ému de leur dire que tu allais naître, c’est un grand moment de ma vie.
Je m’arrête ici pour aujourd’hui, il est temps pour moi d’aller retrouver ton papa et Calie.
Je t’embrasse petit cœur !
Ton papa Julien


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