Du daddy au shopping en passant par les conseils

10 jours de silence et voilà que je reprends la plume pour te parler de différentes choses, Bébé Princesse. La phase « récréative » avant ton arrivée touche à sa fin. Nous avons en effet tous tes vêtements ou presque, ceux que tu porteras jusqu’à tes 6 mois. Les meubles sont là, ton tonton Yves et ta…


10 jours de silence et voilà que je reprends la plume pour te parler de différentes choses, Bébé Princesse. La phase « récréative » avant ton arrivée touche à sa fin. Nous avons en effet tous tes vêtements ou presque, ceux que tu porteras jusqu’à tes 6 mois. Les meubles sont là, ton tonton Yves et ta tata Anne ont reçu le fameux tableau dont je t’ai déjà parlé… Tout ceci a été très amusant, jovial, facile. Reste toute la partie puériculture à entamer. Ni ton papa Fred, ni moi, ne sommes des experts en matière de biberons, stérilisateurs, couches… Certains de nos proches nous ont délivré déjà quelques conseils, mais tous diffèrent donc il ne nous reste qu’une solution : apprendre pour mieux choisir par nous-mêmes !
C’est incroyable d’écouter les conseils de (jeunes ou moins jeunes) parents. Une personne va te dire de servir le lait froid, l’autre qu’il faut absolument le chauffer. Certains vantent les chauffe-biberons alors que leurs voisins les maudissent et ne jurent que par le micro-ondes… Il faut voir l’assurance de nos proches dans leurs conseils, comme si leurs dires étaient une évidence. Bref, à force de glaner des infos, notre esprit (ou le mien en tout cas) s’encombre, s’emmêle. Qui croire ? Vers quelle direction aller ? J’ai fini par me demander si nous ne devions pas copier à la lettre les instructions d’un couple que nous aimons afin d’être certains de bien faire. J’avais pensé à Alexandra et Olivier qui connaissent exactement ce qui nous attend puisqu’ils ont fait ces choix il y a très peu de temps, leur petit Arthur étant né le 10 mai dernier. Je sais qu’ils seraient prêts à devenir nos guides, nos gourous, mais finalement, je crois que nous allons essayer une autre méthode. Est-ce mon esprit indépendant qui me pousse vers l’envie de décider par nous-mêmes ? Je ne sais pas, mais je souhaite commettre des erreurs, chercher le meilleur pour toi, ne pas suivre un « mode d’emploi » précis, faire à notre façon. Ton papa Fred me fait confiance et je préfère croire en nos choix pour une raison très simple. Dans un peu plus d’1 mois, nous serons, toi et moi, en tête-à-tête, patientant tranquillement à la maison jusqu’au retour de ton papa Fred. Si je suis un plan établi par d’autres, comment m’en sortirais-je face à une nouveauté ? Imaginons que tu sembles avoir de la fièvre. Comment serais-je à l’aise pour prendre ta température avec un thermomètre que je n’ai pas choisi et que je ne maîtrise pas totalement ? Je devrais appeler Alex pour comprendre son fonctionnement ? Bon, l’exemple n’est pas très bien choisi, mais l’expression « à l’aise » résume bien l’idée de mon dilemme. Il nous faudra être cool, zen… et quoi de mieux qu’un univers dans lequel on se sente bien pour y parvenir ? Je suis conscient de ne pas choisir la solution de facilité, qu’acheter un nécessaire « pré-mâché » pour bébé rendrait notre shopping bougrement plus simple… mais bon, j’ai envie de me donner du mal pour toi. Ton pauvre papa Fred va donc devoir supporter mes hésitations et mon côté « j’veux que tout soit parfait ». Il ne semble pas particulièrement inquiet, je le suis !
Je ne rayonne pas ces derniers jours. Ma bonne humeur a pris un coup au moral et a eu tendance à fondre comme neige au soleil. Dans 1 mois et 9 jours, j’aurai le privilège d’assister à ta naissance (ta maman Re ne peut être accompagnée que par une seule personne dans la salle d’accouchement et ton papa Fred ayant horreur du sang, ce rôle m’a été attribué. J’en suis comblé, bien sûr, mais aussi parfaitement désolé. Je trouve injuste d’être ce veinard alors que ton tonton Shaun et ton papa Fred devront rester dans la salle d’attente avec ton papy Pierrot et ta mamie Chantal en train de « prier » pour que tout se passe bien. Je suis ravi d’être là pour ta naissance et de pouvoir te la conter en espérant que ma mémoire ne me fasse pas défaut. Ravi aussi de ce moment privilégié aux côtés de ta maman Re, c’est un honneur d’avoir été choisi et je m’en rends parfaitement compte), donc j’aurai cette chance de te voir le premier. Pourquoi n’ai-je pas le sourire alors ? Car la vie semble vouloir m’empêcher de te rêver autant que je le veux.
Entre l’organisation des 35 ans de ton papa Fred, des problèmes relationnels divers et variés, du boulot par-dessus la tête, un stress infini face à tout ce qu’il nous reste à préparer, des demandes venant de tous les côtés, un appartement qui n’avance plus dans son aménagement, des nuits agitées (merci Calie !) et un papa Fred aussi fatigué que moi… je dois dire que je craque un peu. Une de mes collègues a écrit un article sur le surmenage que j’ai relu et corrigé. J’avais l’impression qu’elle me parlait ! La liste de choses à faire est longue et ne pas parvenir à me bouger les fesses aussi efficacement que d’habitude fait sombrer mon sourire au profit d’une grande lassitude. Il nous faut reprendre courage avant la « bataille » qui s’annonce ! Ce week-end sera le symbole de ce renouveau, c’est décidé ! Shopping en pagaille, mise en place définitive de notre appartement, recherche de ton faire-part de naissance… voilà autant d’objectifs fixés auxquels nous allons nous atteler.
Ta tata Hélène et ton tonton Manu ont découvert ce petit carnet de bord il y a peu de temps et viennent lire de temps en temps tes petites aventures. Encore des fans, ma chérie ! Tata Hélène t’a d’ores et déjà décerné le prix du « plus beau bébé 2008 » (Anaïs ayant remporté la coupe en 2007, bien sûr !) et l’un de nos échanges m’a fait prendre conscience d’une chose : je me fiche totalement de ton physique ! Hélène m’a dit avoir été très impatiente de rencontrer Anaïs, de savoir si elle allait avoir des cheveux, des yeux clairs ou foncés… Eh bien, pas moi ! C’est très surprenant, je sais, mais j’imagine davantage le jour où tu auras 4 ou 5 ans, me demandant si tes cheveux boucleront ou non, si tes yeux seront ceux de ta maman, de ton papa génétique ou de ta mamie… Je ne m’attends à rien pour ta naissance d’un point de vue physique, ton caractère m’intéresse bien plus. Calme ou non, petite mère tranquille ou pile électrique, princesse des sourires ou toujours en train de scruter ce qui t’entoure, copine avec Calie ou effrayée par la bête poilue… Voici mes interrogations. Que tu sois chauve, rouquine, avec des yeux vairons… que tu aies un caractère atroce, que tu ne parviennes jamais à dormir comme il faut… nous t’aimerons telle que tu seras ! Je crois que ton papa Fred aimerait que tu hérites des yeux clairs de ta maman et de tes mamies. De mon côté, des cheveux raides me plairaient bien (tellement plus facile à coiffer que des boucles. Enfin… je crois !). Hormis ces « préférences », nous nous fichons de ton allure, ma jolie.
Regina pense que tu es en train de te retourner dans son ventre. Elle souffre un petit peu, forcément, mais le prend avec philosophie, sachant que tu t’installes dans une position où tu te sens mieux. Re nous a dit avoir eu quelques contractions bénignes. Elle n’en avait jamais eu pour Michael et Allison donc j’espère que cela ne veut pas dire que tu comptes arriver dans ce monde en avance. Attends-nous ! Nous ne sommes pas prêts du tout et notre rêve de te voir naître compte énormément, bien sûr. J’aurais mal à l’idée de prendre l’avion en sachant que nous aurons manqué le moment le plus important de notre vie. Je sais que ton tonton Shaun serait présent et formidable pour soutenir ta maman Re, mais… te découvrir quelques heures/jours après ta venue au monde serait douloureux.
Qu’ajouter de plus ? Ah oui… Je ne suis pas fan du terme « daddy » finalement. Je compte toujours te parler dans la langue de Shakespeare et de Queen Mom, mais je crois que je vais conserver cette chance d’être appelé « papa ». Je ne vois pas comme un sacrifice de te parler en anglais, mais plus comme un challenge sympathique. Je crois que dire éternellement adieu au mot « papa » me pèse, en revanche. La signification me paraît nettement moins forte entre un « daddy » et un « papa » alors que ces mots ont le même sens. Je n’ai jamais vu d’enfant autour de nous crier « daddy » avec ce même entrain que lorsque je regarde Maëlle appeler Anthony ou Enora et Marion avec ton tonton Dominique. James est loin avec Edward, cela aurait pu m’aider à m’approprier ce terme en les voyant tous les deux, mais là, je ne le ressens pas. Je n’en ai pas envie. Il faut que j’en parle avec ton papa Fred afin de savoir s’il serait prêt à partager avec moi ce fameux « papa » que nous entendrons toute notre vie.
Je dois malheureusement te laisser, Bébé Princesse de mon cœur.
Love you !
Papa Julien

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