Ça y est, le cap du dernier mois est passé, petite Bébé Princesse. La « tête dans le guidon » m’empêche de réaliser pleinement tout ce qui nous attend. Mon esprit encombré par les derniers préparatifs me fait oublier le très bon au profit d’une organisation méthodique à souhait. Exit les sourires, les risettes, les larmes qui se calment à peine les bras de tes papas trouvés… non, je n’y pense pas, je ne m’y attends pas, je l’espère, certes, mais je me force à envisager mes cernes, mes oreilles douloureuses, tes éventuelles maladies, tes gros gros chagrin, tes « cacas fluo » comme les appelle ton tonton Alex, une Calie dépressive car plus la reine de notre monde, un chéri-chéri qui se languit d’un bon dodo… Rien de neuf à ma façon de préparer un événement, en bref. Toujours voir le mauvais côté pour mieux apprécier le bon ! C’est un peu ma devise, celle qui me bloque parfois dans un sentiment de plénitude. A force de s’attendre au pire, on finit par se dire que s’il n’arrive pas au moment M, il sera là un peu plus tard et ce n’est qu’après que je réalise que j’ai redouté quelque chose qui ne s’est jamais produit. Savourer ? Connais pas trop finalement… mais je travaille dessus !
Tout baliser donc avant ton arrivée prochaine pour mieux pouvoir me concentrer sur nos échanges sans avoir à craindre le manque de tel objet, de telle ou telle chose… Nos proches me prennent pour un fou, je le sens bien. J’ai rarement été aussi « pittbull » (surnom qui m’a été attribué par ta tata Audrey) que ces derniers temps. Je ne lâcherai rien, tout le monde le sait et me regarde faire en reculant d’un pas. Oui, je peux mordre en ce moment, et la tension est plus que palpable. J’ai vu, un jour, un t-shirt avec une inscription « Faites pas chier l’homme »… J’aurais dû l’acheter à l’époque pour le porter aujourd’hui… Je plaisante, bien sûr, mais comme tout doit toujours être parfait quand je me lance dans un projet pour quelqu’un, je ne veux pas me rater sur celui qui te concerne. Donc c’est bien souvent que mes journées ne suffisent pas à anticiper tout ce qu’il faudra faire le lendemain, mes nuits s’y ajoutent ainsi parfois et si l’insomnie n’est pas réelle, mes rêves, eux, se chargent de régler des situations en trouvant des solutions à un éventuel problème. Pas simple tout ça, je sais bien, mais bon… ça me va, je tiens le coup, le bout du tunnel est proche et quand je regarde en arrière, je ne vois que des choses qui me ravissent. Oui, Bébé Princesse, nous avons fait du bon boulot, nous avons de quoi être fiers, tout est comme je l’avais rêvé pour toi, un départ serein nous attend : « Que du bonheur ! » pour reprendre l’expression chère aux animateurs de notre dernier centre de vacances…
Seules ombres au tableau : la poussette, tes premiers produits de beauté et ton deuxième prénom sont à régler. Tes crèmes et autres soins ne devraient pas trop nous prendre de temps, la poussette, en revanche, nous inquiète davantage. Tu ne t’en rappelles pas, Bébé Princesse, mais cet accessoire roulant dont tu as tant profité a été choisi avec une grande attention. Je crois avoir compris que cette phase était la pire rencontrée par tous les jeunes parents… Entre des prix exorbitants, des modèles différents et multiples, des spécificités techniques selon les marques (et les voitures, parfois), des coloris qui vont du tout au tout… il est impossible de ne passer qu’une demi-journée à choisir sa poussette à moins de s’appeler Crésus et de prendre la plus chère, la plus belle. Quant au deuxième prénom que tu portes, il n’est pas encore tout à fait dans notre esprit alors qu’il serait grand temps de se fixer sur ce sujet puisque tu sembles tentée par une « entrée en scène » anticipée. Tous les spectateurs ne sont pas encore dans la salle, donc reste en coulisse petite star en devenir !
Une star tu vas devenir, en effet. Nous avons répondu aujourd’hui à une demande d’interview pour raconter au plus grand nombre nos aventures jusqu’à toi afin de faire changer les mentalités. Ceci ne nous ressemble absolument pas, mais nous avons décidé de franchir le pas en respectant quelques mesures de sécurité. Peut-être qu’aujourd’hui où tu lis ces lignes, tout est « open-bar », que ta naissance paraît presque banale, mais à quelques jours de ta venue au monde, celle-ci est encore considérée comme hors du commun. Je crois que nos choix, notre façon de faire, sont un peu exemplaires (tu as vu, je nous envoie à nouveau des fleurs ? Je suis sympa moi…) par rapport au vécu d’autres papas qui ont fait des choix encore plus choquants que les nôtres. Et tout n’est que bonheur pour nous grâce à ta maman Regina et à tous nos proches et les siens… pourquoi ne pas le partager avec une journaliste qui comprend exactement ce que nous vivons et qui soutient une législation en notre faveur ? Nos noms seraient changés, nos visages absents, ceux de ta famille américaine aussi… histoire de rester discret. L’ouverture à la France entière a ses limites, Bébé Princesse ! Nous ne savons pas encore si notre vie fera l’objet ou non d’un article, mais nous voulions le faire pour remercier toutes les personnes qui l’ont fait avant nous, pour soutenir aussi celles qui passeront après nous… et puis pour crier notre bonheur : nous allons être les papas de la plus belle petite fille du monde ! !
Toutes tes affaires sont prêtes, empaquetées, fleurant bon la lessive pour bébé. Mon sac est fait, également au cas où. Je n’ai jamais été un adepte du repassage (chacun son point fort : ton papa Fred brille face à l’aspirateur, la centrale vapeur et l’évier, ton papa Julien, lui, n’est jamais aussi bon que devant la cuvette des toilettes, les vitres et les fourneaux), mais j’ai dû m’y résoudre pour toi. La moindre réflexion sur un pli et je risque de craquer… Amis lecteurs, gare donc à ce point en ma présence ! Tu vas être trognonne dans ces petits vêtements, je le sens. Ta tata Riana a trouvé nos achats craquants, ta tata Bérengère nous a offert un ensemble qui colle parfaitement avec le look que nous te prévoyons… Défilé de mode collection automne/hiver 2008 bientôt lancé avec toi comme unique mannequin.
Nous sommes veinards. Malgré toutes les naissances qui ont eu lieu ces derniers mois, ton prénom ne nous a pas été « volé ». Vu que nous sommes les prochains sur la liste, tu auras donc l’honneur de porter un petit nom parfaitement original. Seules deux personnes tentent de le trouver, à savoir ta mamie Chantal et ta tata Nathalie. La première redoute une originalité trop grande et ton papa Fred s’amuse à lui assurer que l’on te nommera « Rachida ». Ta tata Nathalie, de son côté, penche pour un prénom « romantique et doux ». Elle a même émis un pronostic à ma demande. Ses prévisions ? Faustine (qu’elle aime beaucoup), Mathilde, Caroline (beurk ! Et pourquoi pas Martine tant qu’on y est ?), Salomé et Maelys. Elle a plutôt bon goût, non ? Mais chaque prénom émis correspond à une impossibilité (déjà pris, pas top, veto de la part de l’un de tes papas…), raté donc ! Mais pas très éloigné. Allez, je vais arrêter sous peine de trop en dire… Plus que 25 jours avant de découvrir ce prénom qui t’accompagnera pour toujours. C’est vrai que personne ne s’y intéresse réellement, je dois dire. C’est étonnant, mais bon. Soit c’est un signe de confiance, soit un pur respect de notre secret. Je ne sais pas, mais c’est bien agréable de ne pas devoir brouiller les pistes. J’ai encore tendance à l’avoir sur le bout de la langue et j’ai failli gaffer avec ta tata Agathe l’autre soir. Je limite donc ma consommation de boissons alcoolisées pour pouvoir me retenir comme il faut !
Je ne t’avais jamais autant écrit d’un seul coup, il me semble. Dire que bientôt, très bientôt, je vais pouvoir te parler. Ce blog continuera, néanmoins, pour y inscrire tout ton quotidien et ainsi préserver ces petits gestes, ces mots d’enfant que les années font souvent oublier. Peut-être que cet espace deviendra privé, alors. Nous verrons !
Je file, Bébé Princesse de mon cœur.
A bientôt !
Ton papa Julien qui t’aime
Tout baliser donc avant ton arrivée prochaine pour mieux pouvoir me concentrer sur nos échanges sans avoir à craindre le manque de tel objet, de telle ou telle chose… Nos proches me prennent pour un fou, je le sens bien. J’ai rarement été aussi « pittbull » (surnom qui m’a été attribué par ta tata Audrey) que ces derniers temps. Je ne lâcherai rien, tout le monde le sait et me regarde faire en reculant d’un pas. Oui, je peux mordre en ce moment, et la tension est plus que palpable. J’ai vu, un jour, un t-shirt avec une inscription « Faites pas chier l’homme »… J’aurais dû l’acheter à l’époque pour le porter aujourd’hui… Je plaisante, bien sûr, mais comme tout doit toujours être parfait quand je me lance dans un projet pour quelqu’un, je ne veux pas me rater sur celui qui te concerne. Donc c’est bien souvent que mes journées ne suffisent pas à anticiper tout ce qu’il faudra faire le lendemain, mes nuits s’y ajoutent ainsi parfois et si l’insomnie n’est pas réelle, mes rêves, eux, se chargent de régler des situations en trouvant des solutions à un éventuel problème. Pas simple tout ça, je sais bien, mais bon… ça me va, je tiens le coup, le bout du tunnel est proche et quand je regarde en arrière, je ne vois que des choses qui me ravissent. Oui, Bébé Princesse, nous avons fait du bon boulot, nous avons de quoi être fiers, tout est comme je l’avais rêvé pour toi, un départ serein nous attend : « Que du bonheur ! » pour reprendre l’expression chère aux animateurs de notre dernier centre de vacances…
Seules ombres au tableau : la poussette, tes premiers produits de beauté et ton deuxième prénom sont à régler. Tes crèmes et autres soins ne devraient pas trop nous prendre de temps, la poussette, en revanche, nous inquiète davantage. Tu ne t’en rappelles pas, Bébé Princesse, mais cet accessoire roulant dont tu as tant profité a été choisi avec une grande attention. Je crois avoir compris que cette phase était la pire rencontrée par tous les jeunes parents… Entre des prix exorbitants, des modèles différents et multiples, des spécificités techniques selon les marques (et les voitures, parfois), des coloris qui vont du tout au tout… il est impossible de ne passer qu’une demi-journée à choisir sa poussette à moins de s’appeler Crésus et de prendre la plus chère, la plus belle. Quant au deuxième prénom que tu portes, il n’est pas encore tout à fait dans notre esprit alors qu’il serait grand temps de se fixer sur ce sujet puisque tu sembles tentée par une « entrée en scène » anticipée. Tous les spectateurs ne sont pas encore dans la salle, donc reste en coulisse petite star en devenir !
Une star tu vas devenir, en effet. Nous avons répondu aujourd’hui à une demande d’interview pour raconter au plus grand nombre nos aventures jusqu’à toi afin de faire changer les mentalités. Ceci ne nous ressemble absolument pas, mais nous avons décidé de franchir le pas en respectant quelques mesures de sécurité. Peut-être qu’aujourd’hui où tu lis ces lignes, tout est « open-bar », que ta naissance paraît presque banale, mais à quelques jours de ta venue au monde, celle-ci est encore considérée comme hors du commun. Je crois que nos choix, notre façon de faire, sont un peu exemplaires (tu as vu, je nous envoie à nouveau des fleurs ? Je suis sympa moi…) par rapport au vécu d’autres papas qui ont fait des choix encore plus choquants que les nôtres. Et tout n’est que bonheur pour nous grâce à ta maman Regina et à tous nos proches et les siens… pourquoi ne pas le partager avec une journaliste qui comprend exactement ce que nous vivons et qui soutient une législation en notre faveur ? Nos noms seraient changés, nos visages absents, ceux de ta famille américaine aussi… histoire de rester discret. L’ouverture à la France entière a ses limites, Bébé Princesse ! Nous ne savons pas encore si notre vie fera l’objet ou non d’un article, mais nous voulions le faire pour remercier toutes les personnes qui l’ont fait avant nous, pour soutenir aussi celles qui passeront après nous… et puis pour crier notre bonheur : nous allons être les papas de la plus belle petite fille du monde ! !
Toutes tes affaires sont prêtes, empaquetées, fleurant bon la lessive pour bébé. Mon sac est fait, également au cas où. Je n’ai jamais été un adepte du repassage (chacun son point fort : ton papa Fred brille face à l’aspirateur, la centrale vapeur et l’évier, ton papa Julien, lui, n’est jamais aussi bon que devant la cuvette des toilettes, les vitres et les fourneaux), mais j’ai dû m’y résoudre pour toi. La moindre réflexion sur un pli et je risque de craquer… Amis lecteurs, gare donc à ce point en ma présence ! Tu vas être trognonne dans ces petits vêtements, je le sens. Ta tata Riana a trouvé nos achats craquants, ta tata Bérengère nous a offert un ensemble qui colle parfaitement avec le look que nous te prévoyons… Défilé de mode collection automne/hiver 2008 bientôt lancé avec toi comme unique mannequin.
Nous sommes veinards. Malgré toutes les naissances qui ont eu lieu ces derniers mois, ton prénom ne nous a pas été « volé ». Vu que nous sommes les prochains sur la liste, tu auras donc l’honneur de porter un petit nom parfaitement original. Seules deux personnes tentent de le trouver, à savoir ta mamie Chantal et ta tata Nathalie. La première redoute une originalité trop grande et ton papa Fred s’amuse à lui assurer que l’on te nommera « Rachida ». Ta tata Nathalie, de son côté, penche pour un prénom « romantique et doux ». Elle a même émis un pronostic à ma demande. Ses prévisions ? Faustine (qu’elle aime beaucoup), Mathilde, Caroline (beurk ! Et pourquoi pas Martine tant qu’on y est ?), Salomé et Maelys. Elle a plutôt bon goût, non ? Mais chaque prénom émis correspond à une impossibilité (déjà pris, pas top, veto de la part de l’un de tes papas…), raté donc ! Mais pas très éloigné. Allez, je vais arrêter sous peine de trop en dire… Plus que 25 jours avant de découvrir ce prénom qui t’accompagnera pour toujours. C’est vrai que personne ne s’y intéresse réellement, je dois dire. C’est étonnant, mais bon. Soit c’est un signe de confiance, soit un pur respect de notre secret. Je ne sais pas, mais c’est bien agréable de ne pas devoir brouiller les pistes. J’ai encore tendance à l’avoir sur le bout de la langue et j’ai failli gaffer avec ta tata Agathe l’autre soir. Je limite donc ma consommation de boissons alcoolisées pour pouvoir me retenir comme il faut !
Je ne t’avais jamais autant écrit d’un seul coup, il me semble. Dire que bientôt, très bientôt, je vais pouvoir te parler. Ce blog continuera, néanmoins, pour y inscrire tout ton quotidien et ainsi préserver ces petits gestes, ces mots d’enfant que les années font souvent oublier. Peut-être que cet espace deviendra privé, alors. Nous verrons !
Je file, Bébé Princesse de mon cœur.
A bientôt !
Ton papa Julien qui t’aime
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