Ma Mathilde Oh la la, tu vas finir par te dire que je ne pense pas beaucoup à toi à force de lire si peu de mots sur ce blog. C’est parce que la vie va vite, voilà tout… De quand date mon dernier message ? Je viens d’aller voir et il est indiqué « juin 2015 ».…


Ma Mathilde
Oh la la, tu vas finir par te dire
que je ne pense pas beaucoup à toi à force de lire si peu de mots sur ce blog.
C’est parce que la vie va vite, voilà tout… De quand date mon dernier message ?
Je viens d’aller voir et il est indiqué « juin 2015 ». ça m’étonne… J’étais
persuadé d’avoir écrit plus tôt que ça.
Quoi de nouveau dans notre vie ?
Une belle pelletée de choses, encore. Mais tout devient plus calme au fil des
ans. Nous courrons moins, je trouve, et cela me va bien.
Karilynn est arrivée dans notre
famille en août dernier. Tu es ravie d’avoir une jeune fille au pair à la
maison. Tout n’a pas été simple pourtant. Il nous a fallu trois mois pour nous
adapter, Karilynn étant d’une très grande timidité. Nous avions vraiment l’impression
de vivre avec quelqu’un de déprimé, de malheureux et pas comme avec la nièce
que nous espérions. Nous étions sur le point de demander à Kari de partir, mais
une discussion lui a permis d’ouvrir les yeux. Elle était en train de passer à
côté de son année à l’étranger et ne s’en rendait pas du tout compte. La voici
pleinement investie dans sa vie française et heureuse. Quel changement ! Même
toi, tu réalisais que ça n’allait pas et tu t’inquiétais pour Kari.
Nous n’avons pas dansé, toi et moi, à
notre mariage. Tu m’as envoyé valser quand je suis venu t’inviter. Hormis ce geste
(qui fait mal tout de même en tant que parent), le mariage a été magique. Je ne
sais pas si tu t’en souviens à l’heure où tu découvres ces lignes, mais tu nous
relances souvent : « Quand est-ce que vous vous mariez encore ? »
On a beau t’expliquer que ça n’arrive qu’une fois, tu souffles et pestes :
« Allez !! C’était trop bien ! »
Depuis le 19 octobre dernier, je suis
légalement ton papa. Le juge a rendu sa décision et nous sommes tombés de notre
chaise. Nous ne nous attendions pas à un verdict à cette date-là (mais plus
tard, seulement) et surtout pas à une réponse positive. J’ai appris ceci au
travail (je suis toujours chez Thermomix®) et ai fondu en larmes devant tout le
monde. Je n’ai pas pu retenir le flot… Je n’avais pas pleuré comme ça depuis…
En fait, jamais, je crois. Je me fiche éperdument que tu aies mon nom, que tu
hérites de moi, de pouvoir signer des papiers pour toi (sortie d’école…). Mais
cette adoption m’en donne le droit. En revanche, je suis ravi que tu gagnes mon
nom pour Papy Pierrot et Mamie Chantal. Ils ont sauté de joie quand tu leur as
annoncé la bonne nouvelle. Pourquoi ai-je tant pleuré, alors ? Parce que
nous ne serons jamais séparés. Si papa Fred avait disparu, si nous avions
divorcé, j’aurais pu te perdre. Là, quoi qu’il arrive, tu m’auras sur le dos
pour le reste de ma vie. Et, quelque part, ça a été un énorme soulagement pour
moi. Un gigantesque soulagement.
Je vais devoir m’arrêter-là pour
aujourd’hui. Direction la maison pour vous retrouver tous les trois (avec Indy
et Calie). Je t’embrasse, ma chérie.
Je t’aime

Papa Julien

P.S : en photo, c’est Ghita, ton ancienne nounou !!!

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