Mais à quoi ressembleras-tu ? Ou plutôt à qui ? Nous hésitons toujours sur qui sera ton papa génétique. Nous voulons tous les deux que ce soit l’autre. Ton papa car il pense que je rêve de toi depuis bien plus longtemps que lui et que de ce fait, tu devrais me ressembler. Je pense qu’il serait préférable que ton papa Fred soit aussi ton père génétique. Le sang ne compte pas pour moi et n’a jamais compté. Il y a famille de sang et famille de cœur. Ma famille de coeur est aussi importante pour moi que ma famille de sang. Mes amies, ma belle-famille comptent autant pour moi que mes liens sanguins avec ceux de mon arbre généalogique. Ceci pourrait être pris pour de la méchanceté mais c’est tout l’inverse. Je ne me vois pas d’aimer quelqu’un juste parce que nous partageons le même capital génétique. J’aime quelqu’un pour ce qu’il est, pour ses qualités de coeur, pour sa valeur. Grâce à cela, j’ai une sœur et un papy que la vie ne m’a pas donnés. Emilie, ta tata, m’est aussi vitale que mes plus proches cousins. Joël, ton arrière-grand-père, était un homme si formidable qu’il a pris l’importance d’un grand-père pour moi. Et pour mes cousins et cousines. Il nous a malheureusement quittés. J’aurais tellement aimé le voir te porter, t’apprendre ce qu’il m’a montré. C’est lui qui m’a enseigné à aimer les gens pour ce qu’ils sont. Si j’aime ma cousine Corinne, ce n’est pas parce qu’elle est ma cousine. C’est pour son humour, son intelligence d’âme, son caractère… Ma famille de sang fait alors partie de ma famille de coeur.
Et puis j’aimerais que tu ressembles à ton papa Fred. Je l’aime et je sais que je t’aimerai tout autant. Je n’ai pas besoin que tu hérites de mon gros nez pour ça ! Certes, c’est notre marque de fabrique mais elle n’est pas vraiment indispensable à mon sens. Je serais fier de retrouver mon cher et tendre dans ton regard, dans ta façon d’être. Si je suis ton papa de coeur, cela me convient parfaitement.
Peut-être serez-vous plusieurs ? J’avoue redouter un peu la naissance de jumeaux ou de jumelles. J’ai peur de ne pas pouvoir consacrer autant d’attention à deux enfants du même âge. L’amour se multiplie et ne se divise pas, il ne s’agit donc pas de cela. J’aurais peur de léser l’un des deux enfants. J’ai cette peur également si un petit frère ou une petite soeur arrive dans nos vies. Je le souhaite mais je ferai tout pour que chacun s’épanouisse et bénéficie de temps privilégié avec ses papas et tout son entourage.
Je pense que c’est important pour se construire. Voici plein de bonnes intentions que je vais m’exercer à mettre en pratique !!